A 36 ANS, CHRISTEL VALDING A OUVERT UNE AGENCE DE POMPES FUNÈBRES DE FRANCE À THONON EN 2019. UN MÉTIER MAL CONNU, QU’ON AVAIT ENVIE DE VOUS PRÉSENTER. PRÊTÉE AU JEU DE L’INTERVIEW CHRISTEL NOUS EN PARLE AVEC PASSION.
Bonjour Christel quel est ton parcours ?
J’ai un master en psychologie du travail, je me suis spécialisée dans les ressources humaines pour ensuite travailler dans le recrutement pour plusieurs magasins.
Pensiez-vous déjà à une éventuelle reconversion ?
Je ressentais un décalage entre la réalité concrète du quotidien et mes espérances d’étudiante. D’où mon envie de reconversion, d’entrepreneuriat aussi.
Qu’est-ce qui vous a amenée à choisir ce métier ?
Il y a quelques années, j’ai perdu une personne très proche. Outre l’aspect émotionnel, j’ai été confrontée à l’aspect organisationnel. Je me suis rendue compte à quel point il était important de se faire bien accompagner. C’est tellement lourd à gérer…
Et dans les faits ?
On a eu une jeune conseillère, très gentille, mais qui n’avait peut-être pas tout à fait les épaules pour mener une cérémonie et nous accompagner comme il se doit. On s’est senti seuls, au final. Mais j’ai pris conscience que c’était un métier avec de l’humain, où l’on peut apporter quelque chose, donner du sens à ce que l’on fait.
Cela a fait écho pour vous…
Oui, c’est ce que je recherchais dans ma vie professionnelle. Alors j’ai fait des recherches et suis tombée sur le réseau Pompes funèbres de France.
Pourquoi ce choix précisément ?
J’ai recueilli des impressions par bouche à oreille, appelé des franchisés… Leurs retours positifs m’ont rassurée. Puis j’ai rencontré la présidente, et vraiment aimé ce réseau dont les valeurs humaines faisaient écho aux miennes. Cela fait maintenant presque trois ans que je fais ce métier.
C’est un domaine encore tabou, qui peut mettre mal à l’aise. N’avez-vous pas eu peur de cette barrière ?
Je ne me suis pas vraiment inquiétée de ce que mes proches allaient en penser ; il y a d’abord eu une réaction de surprise, puis ils m’ont dit de foncer. Je me suis juste assurée que mon mari n’allait pas être gêné ! C’était plus pour l’aspect entrepreneurial que j’avais besoin que ma famille me suive, car c’est un gros investissement.
En quoi consiste votre métier ?
Il y a tout d’abord la partie obsèques, dans laquelle on décharge les familles. Puis la prévoyance, pour décharger ses proches de l’aspect organisationnel et financier, ou veiller au respect des volontés. Enfin la marbrerie, où l’on conçoit entièrement le monument sur notre logiciel.
Un petit plus très utile que vous avez, vous occupez-vous également des démarches administratives ?
Bien sûr, l’idée c’est de décharger les familles de tout ce qu’il y a à gérer, de A à Z. Je leur offre les services d’une société qui gère les démarches et courriers.
Pouvez-vous nous parler de l’évolution du marché des pompes funèbres ?
Le funéraire évolue énormément avec de nouvelles attentes aujourd’hui : numérisation, augmentation de la part de la crémation, besoin d’accompagnement et de cérémonies d’une nouvelle forme. Ici, nous répondons aux attentes aussi différentes soient-elles. Je suis franchisée mais indépendante. Ce qui nous le permet d’autant plus facilement. Pompes Funèbres de France aujourd’hui c’est plus d’une centaine d’agences partout en France, avec Thonon-les-Bains pour la Haute-Savoie et, très prochainement, Annecy.
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